VHP5U3 (2018-2019) : Philosophie antique et médiévale 1, L3, S5 (A. Macé)

Aristote et la science de la nature

Arnaud Macé

Résumé

Aristote est l’un des premiers auteurs de l’Antiquité à collecter l’ensemble des choses qui se meuvent d’elles-mêmes et à poser qu’un tel ensemble (celui des choses qui existent par nature) devait faire l’objet d’une forme de science différente de celles que nous consacrons aux objets techniques, aux objets mathématiques ou aux actions humaines.

Le cours examinera de manière systématique les concepts mis en oeuvre par Aristote dans le cadre de l’exploration des sciences de la nature. Mais il s’agira aussi d’en situer l’étude au sein des débats nourris par Aristote à l’encontre de ses prédécesseurs en ces matières, à savoir les philosophes présocratiques et Platon. C’est en effet grâce à ce contexte polémique que l’on comprendra mieux la raison de certaines des décisions les plus spectaculaires d’Aristote (par exemple celle de choisir, contre une grande partie des penseurs présocratiques, de penser un monde fini (ou limité)), ainsi que l’extension des objets d’études s’imposant à une science de la nature, des pierres et des plantes aux étoiles, en passant par la génération spontanée des animaux et la division des corps à l’infini.

Bibliographie préliminaire

Sources primaires

– Aristote,  Physique ;  De l’âme ; Parties des Animaux I ; Du ciel (GF-Flammarion) ; De la génération et la corruption (Belles Lettres).

Littérature secondaire

Pour commencer :

– Crubellier M. et Pellegrin P., Aristote, le philosophe et les savoirs, Seuil.

– Morel P.-M., Aristote, GF-Flammarion.

– Ross D., Aristote, Gordon & Breach.

Pour approfondir :

– Cherniss H. F., Aristotle’s criticism of presocratic philosophy, Baltimore, John Hopkins University  Press, 1935. – Solmsen F., Aristotle’s system of the physical world: a comparison with his predecessors, Ithaca (N.Y.), Cornell University Press.