Encadrement doctoral – Laurent PERREAU

  1. Principes d’encadrement :

    – Recherche active de financement (CD sur contingent ED SEPT, CDSN sur contingent ministériel), co-élaboration du projet de thèse avec le ou la doctorant.e, accompagnement du dépôt des dossiers, préparation aux auditions.
     – Encouragement au respect de la durée recommandée : préparation du projet de thèse en amont, délimitation rigoureuse du sujet, anticipation de la fin de thèse, pratique du rétro-planning pour la dernière année.
     – Encouragement à une pratique de l’écriture en continu, dès le début de la thèse.
    – Accompagnement régulier en vue de prévenir les décrochages : points de thèse réguliers, organisation d’un séminaire doctoral, mise en commun des ressources méthodologiques.
     – Analyse réflexive des pratiques d’encadrement en lien avec les autres encadrants de l’équipe de recherche.
  1. Thèses encadrées (https://www.theses.fr/114535051)

 – Ariel Guillet (actuellement ATER à l’UTBM), depuis le 01.09.2019, encadr. à 50% (co-encadrant Richard Sobel, Université de Lille, économiste), thèse financée par un CD (Ministère, contingent réservé aux ENS) : « “Primitivisme” et “modernisme”: quelles catégories d’analyse pour les économies non marchandes ? ». Soutenance  prévue le 24.06.2024. Résumé : « Cette thèse a pour ambition d’analyser les apports des études historiques ou anthropologiques d’économies ne fonctionnant pas comme les nôtres – qu’on les désigne comme sans marché ou comme non capitalistes – aux différentes théories économiques. Plus précisément, elle entend montrer qu’au sein de la plupart de ces études s’élabore une refonte de ces théories mettant en évidence un ancrage fort de la sphère économique au sein de la société dans son ensemble, qu’il s’agisse du droit ou du domaine politique, et par conséquent un lien étroit entre l’économie en tant que discipline et l’ensemble des sciences humaines. Ce projet apporterait une contribution au renouvellement du regard sur la philosophie de l’économie, jusque là tournée essentiellement soit vers la théorie de la décision ou de la rationalité des agents ; soit vers la théorie de la justice, par exemple dans une perspective rawlsienne ; soit encore vers la tentative de retrouver la philosophie implicite des grandes réflexions économiques, en mettant désormais en regard ces théories économiques avec la manière dont d’autres disciplines, ici l’histoire et l’anthropologie, abordent le même objet. »

– Flavien Le Bouter, depuis le 12.11.2021, encadr. à 100%, thèse non financée (professeur agrégé au Lycée franco-allemand de Friebourg) : « La complexité sociale ». Résumé : « La thèse entend analyser la société moderne sous l’angle de la complexité. Elle s’emploie à montrer que les principaux enjeux du XXIe siècle (l’écologie, la révolution numérique, la régulation de la mondialisation) ont trait à la complexité. Comme le pensent Niklas Luhmann et Edgar Morin, une réforme paradigmatique du savoir s’impose pour appréhender la dynamique non linéaire et chaotique de la société contemporaine. Une analyse épistémologique préliminaire doit réaliser une synthèse des travaux de la science de la complexité issus des mathématiques, de la physique, de biologie et des neurosciences. Elle amène à examiner si les concepts opérateurs de cette science (chaos, émergence, non-linéarité, organisation structurelle hiérarchique, boucles de rétroaction) peuvent être transposés à l’analyse de la société. Une étude historique doit permettre de dresser une typologie des théories qui ont cherché à saisir la complexité sociale soit à partir de l’activité intentionnelle des acteurs sociaux soit à partir de la dynamique propre des structures sociales : sociologie des effets pervers, théorie des réseaux sociaux, théorie des systèmes sociaux. Ce travail critique doit permettre de dégager un modèle qui appréhende la dynamique sociale à partir, d’une part, du jeu entre les acteurs sociaux et les structures qui émergent à partir de leurs interactions (avec des phénomènes de bottom-up et de top down) et, d’autre part, de l’adaptation des systèmes sociaux à leur environnement sous forme de leur différenciation. Le modèle ainsi élaboré permet une analyse de processus réduction de la complexité tels que la confiance, l’argent ou le pouvoir. La révolution numérique (algorithme, big data, intelligence artificielle) crée de nouvelles formes de réduction qui entraînent de profondes transformations sociétales. Des formes simplificatrices de cette réduction ont de plus en plus des répercussions sociales : complotisme, populisme, repli identitaire. Enfin, il s’agit de montrer que les crises permanentes que nous vivons sont liées à la structure même de la société moderne qui est en quelque sorte dépassée par sa propre complexité. Dans ces conditions, l’enjeu théorique d’une théorie de la complexité sociale se double d’un défi pratique. Soulignant les limites d’une vision linéaire de la régulation de la complexité, la thèse doit esquisser des principes permettant d’agir dans un monde marqué par l’incertitude, le risque, le chaos, l’accélération, les bifurcations abruptes et l’instabilité. »

– Thomas Martin, depuis le 06.09.2021, encadr. à 50% (co-encadrant Frédéric Worms, ENS Ulm), thèse non financée (Professeur certifié à Grenoble) : « La morale de l’homme absurde dans l’oeuvre d’Albert Camus ». Résumé : « Il s’agit, à partir de l’oeuvre complète d’Albert Camus, de penser les conditions de possibilité d’une morale tenant compte de la vérité de l’absurde et de tout ce qu’elle implique en terme de déconstruction de la métaphysique. L’originalité de Camus sur ce point, c’est de mettre en évidence le fait que la seule activité philosophique ne permet pas une telle fondation. Son engagement existentiel, à travers son activité artistique et politique, autorise la compréhension et la constitution de cette morale de “l’homme absurde”, qui remet en cause la manière dont on pratique traditionnellement la philosophie ».

– Rares Badescu, depuis le 01/09/2021, encadr. à 100%, thèse financée par un CD (Ministère, contingent réservé aux ENS) : « Günther Anders : philosophie du décalage ». Résumé : « Cette thèse a pour but de proposer une reconstitution systématique de l’oeuvre philosophique de Günther Anders. Nous chercherons ainsi à montrer que cette oeuvre foisonnante possède une cohérence forte, dans la mesure où elle révèle une structure anthropologique fondamentale sous-jacente aux circonstances historiques du XXe siècle, celle du « décalage ». Nous faisons dès lors l’hypothèse que l’unité de ce concept de « décalage » ne peut être conquise qu’au moyen d’un procédé méthodologique transversal qu’emploie Anders, celui d’« exagération », qui vient combler chaque espèce de « décalage », dans les domaines ontologique, épistémique, et pratique. »

– Alice Vincent, depuis le 01.09.2020, encadr. à 100%, thèse financée par un CD (Ministère, contingent réservé aux ENS) : « Épistémologie du concept de totalité sociale (Adorno, Bourdieu, Luhmann) ». Résumé : « A partir de l’étude des derniers grands représentants (Adorno, Bourdieu, Luhmann) des principales traditions holistes en sociologie (marxisme, structuralisme, fonctionnalisme), ma thèse cherchera à apporter une contribution au problème épistémologique classique posé par la pensée de la totalité et à déterminer la légitimité de l’usage de cette catégorie pour l’analyse des phénomènes sociaux. »

– Clara Chaffardon, depuis le 01.10.2019, encadr. à 100%, thèse financée par un CD (Ministère) : « Expérience et situation : le problème du sujet dans les réceptions féministes contemporaines de la phénoménologie ». Réorientation de la direction de thèse depuis le 01.09. 2023. Résumé : « Le recours au concept phénoménologique de « sujet », tant dans les théories que dans les pratiques féministes, est au coeur d’une dissension entre, d’un côté, une phénoménologie féministe et, de l’autre, un féminisme post-structuraliste et/ou queer d’une part, postcolonial d’autre part. Un sujet de type phénoménologique est-il nécessaire pour la pratique et la théorie féministes ? Ou bien une telle notion doit-elle être abandonnée au profit d’une approche poststructuraliste, pour laquelle le sujet est toujours avant tout un effet ? Question d’autant plus complexe, que l’un comme l’autre des deux ensembles théoriques ainsi délimités mettent en jeu – quoique de manière très différente – des outils conceptuels, des thèses et des méthodes empruntés à la phénoménologie. Comment reformuler paradoxalement par un retour à la phénoménologie l’alternative ici exposée ? Depuis les années 2000, ce problème est réactualisé, avec l’introduction de la phénoménologie dans les études post-structuralistes et queer. Or, si une certaine phénoménologie féministe tend à perpétuer une forme de différentialisme et d’essentialisme, le croisement de la phénoménologie et du post-structuralisme donnerait-il lieu à une lecture non-différentialiste et inclusive du sujet « femme » ? Nous faisons l’hypothèse que la critique post-structuraliste, notamment telle que la développe Judith Butler, produit une conception renouvelée du sujet phénoménologique, plutôt qu’elle ne l’attaque seulement de front. De plus, ne pouvons-nous pas distinguer, dans les différentes branches de la phénoménologie féministe, entre plusieurs conceptions du sujet « femme », dont certaines entretiendraient des rapports féconds avec la critique post-structuraliste du sujet ? L’enjeu de cette thèse est de penser la phénoménologie féministe avec le post-structuralisme, et de se demander comment certaines autrices contemporaines opèrent, plutôt qu’une scission entre phénoménologie et post-structuralisme, une synthèse riche de propositions théoriques et pratiques, et remanient ainsi la cartographie des rapports entre phénoménologie et études foucaldiennes ».

  1. Thèses soutenues

– Céline Marty (actuellement ATER à l’UPEC), inscrite depuis le 01.09.2020, encadr. à 50% (co-encadrant Vincent Bourdeau, UBFC), thèse financée par un CD (financement UBFC sur concours organisé par l’Ecole Doctorale) : « La philosophie de l’autogestion d’André Gorz : Travail, écologie et temps de vie ».

Prix de thèse de la MSHE Franche-Comté 2024.

Thèse soutenue le 6 décembre 2023 devant un Jury composé de Mme Dominique Méda, Professeure (Université de Paris-Dauphine), Présidente ; M. Fabrice Flipo, Professeur (Université Paris-Diderot), Rapporteur ; M. Arnaud François, Professeur (Université de Poitiers), Rapporteur ; M. Alexis Cukier,  Maître de Conférences (Université de Poitiers), Examinateur ; M. Laurent Perreau, Professeur (Université de Franche-Comté) Codirecteur ; M. Vincent Bourdeau, Maître de Conférences (Université de Franche-Comté), Codirecteur.

Résumé : « Cette thèse propose une lecture inédite de l’oeuvre d’André Gorz, comme oeuvre philosophique continue, articulée autour de l’idéal de l’autogestion, pour répondre au problème de l’expérience vécue, individuelle et collective, de l’aliénation. À partir de ses fondements philosophiques dans le double héritage existentialiste-marxiste de Jean-Paul Sartre et de Karl Marx, l’idéal autogestionnaire s’actualise, par le contrôle ouvrier, dans les pratiques concrètes de production, dans les années 1960 ; puis dans toutes les conditions matérielles d’existence, par l’autogestion des besoins, à visée écologique, dans les années 1970 ; et enfin, dans une dimension existentielle, par l’autogestion du temps, de travail et de vie, à partir des années 1980. La critique du salariat et le soutien au revenu inconditionnel à partir des années 1990 en découlent alors. Plutôt que de les juxtaposer, cette lecture articule ainsi la philosophie du travail de Gorz avec son écologie politique anticapitaliste et décroissante, qui pense la réduction de la production et du temps de travail. Cette thèse de philosophie sociale mobilise l’histoire des idées pour recomposer les contextes et les acteurs (marxisme humaniste, nouvelle gauche, opéraïsme italien, Marcuse, Illich, la nébuleuse écologique, l’École de Francfort et la sociologie allemande) qui contribuent à nourrir l’oeuvre de Gorz. »

– Benoit Sibille (actuellement enseignant vacataire à l’ICP (Paris), en contrat post-doc à partir du 01.09.2024 à l’Université de Bourgogne), inscrit depuis le 01.09.2019, encadr. à 50% (co-encadrant Jérôme De Gramont, Institut Catholique de Paris) : « Praxis et communisme – recherches phénoménologiques sur Marx et Husserl ».

Thèse soutenue le 11.09.2023 devant un Jury composé de : Mme Natalie Depraz, Professeure, Université de Paris Nanterre, Rapporteure ; M. Jérôme de Gramont, Professeur, Institut Catholique de Paris, Codirecteur de la thèse ; M. Stéphane Haber, Professeur, Université de Paris Nanterre, Rapporteur ; M. Laurent Perreau, Professeur, Université de Franche-Comté, Codirecteur de la thèse ; M. Emmanuel Renault, Professeur, Université de Paris Nanterre, Président du Jury.

Résumé : « Les présentes recherches se donnent pour objectifs de mettre en lumière chez Marx et Husserl une commune attention à la manière dont le monde se constitue phénoménologiquement dans la praxis et plus particulièrement encore à la « crise » donnant au monde sa forme abstraite de « monde des marchandises – Waarenwelt » (Marx) et de « monde de formules – Formelwelt » (Husserl). L’enjeu sera ainsi double : d’une part, misant sur l’effet d’une lecture croisée, nous espérons mieux comprendre Marx et Husserl en eux-mêmes ; d’autre part, et par cette compréhension renouvelée, il s’agira de constituer une phénoménologie de la praxis qui, reconduisant les abstractions au sol originaire de la praxis, assume la tâche révolutionnaire de constituer une « communauté communiste » (Husserl) ayant à répondre à la crise. »

– Michael Crevoisier (actuellement MCF à l’Université de Franche-Comté), inscrit depuis le 01.09.2015, encadr. à 50% (co-encadrant Arnaud Macé, Université de Franche-Comté) : « Modifications du transcendantal : Sociologie, phénoménologie et ontogenèse ».

Thèse soutenue le 26.11.2021 devant un Jury composé de : M. Jocelyn Benoist, Professeur des Universités, Université de Paris I Panthéon Sorbonne, Membre de l’IUF, Président du Jury ; M. Philippe Cabestan, Enseignant CPGE, Académie de Paris, Rapporteur ; Mme Anne Sauvagnargues, Professeure des Universités, Université Paris Nanterre, Rapporteuse ; M. Laurent Perreau, Professeur des Universités, Université de Franche-Comté, Co-directeur ; M. Arnaud Macé, Professeur des Universités, Université de Franche-Comté, Co-directeur ; Mme Mélanie Plouviez, Maîtresse de Conférences, Université de Nice.

Résumé : « Dans la Critique de la raison pure, Emmanuel Kant propose une nouvelle manière de poser le problème du fondement la connaissance et élabore le concept de transcendantal pour qualifier la méthode et la théorie correspondantes. Depuis lors, ce concept n’a cessé d’être repris et modifié dans des traditions philosophiques très diverses. Afin de clarifier les enjeux philosophiques de cet héritage, nous proposons une méthode d’exploration de trois voies majeures de modification du concept kantien de transcendantal au vingtième siècle. Nous cherchons à identifier des recompositions conceptuelles des éléments qui constituent la solution apportée par Kant à ce problème, à savoir l’analyse des conditions a priori de possibilités de la connaissance. Plus précisément, notre objectif est d’explorer des voies de modification qui ne sont pas directement affiliées au kantisme, afin de pouvoir suivre l’extension maximale du concept de transcendantal tout en restant dans le cadre du problème kantien de la connaissance. Par là, nous proposons d’apprécier la limite de la modification du concept, là où les coordonnées du problème commencent, pour ainsi dire, à bouger (en particulier, l’opposition entre le transcendantal et l’empirique). Notre exploration porte sur trois voies de modification, chacune correspondant à une méthode d’analyse non-kantienne mais ayant conduit, au moins ponctuellement, au problème kantien du transcendantal : la sociologie de la connaissance d’Émile Durkheim, les phénoménologies d’Edmond Husserl et de Jean-Paul Sartre, et la théorie de l’ontogenèse de Gilbert Simondon. Nous montrons que ces auteurs traitent le problème gnoséologique en opérant des recompositions des conditions a priori de possibilités (sociales, eidétiques, transphénoménales et ontogénétiques). Nous élaborons l’hypothèse explicative suivante : ils mènent ces opérations de recomposition afin de prendre en considération un nouveau type d’expérience que leur méthode découvre (collective, transcendantale, impersonnelle et débordante) et que Kant ignorait ou minorait. Au fil du mouvement de ces œuvres respectives, nous suivons la modification du concept kantien de transcendantal dans sa mise en relation avec d’autres concepts exogènes (la société, l’essence, l’existence, autrui, l’individuation, la technique), et cartographions les voies de transformation et de sortie du problème gnoséologique tel que Kant l’a élaboré. »

– Emmanuel Nardon (actuellement enseignant vacataire dans l’Académie d’Amiens), inscrit depuis le 01.09.2016, encadr. à 100% : « Immunité et politique : introduction à l’immunologie générale de Peter Sloterdijk ».

 Thèse soutenue le 6 janvier 2021 devant un jury composé de : Estelle Ferrarese, Professeure, Université de Picardie Jules Verne), Présidente du Jury ; Mme Layla Raïd, Professeure, Université de Picardie Jules Verne, Rapporteure ; M. Bruce Bégout, Maître de Conférences, Université Bordeaux-Montaigne, Rapporteur ; M. Jean-Claude Monod, Directeur de Recherche, CNRS ; Laurent Perreau, Professeur, Université de Bourgogne Franche-Comté, Directeur de la Thèse.

Résumé : « Peter Sloterdijk mobilise la sémantique immunitaire afin de construire une philosophie de l’immunité psychoculturelle qui soit en mesure de faire droit simultanément à la dimension culturelle et à la dimension psychique de l’immunité. Sous l’intitulé d’une « immunologie générale », cette philosophie propose en effet une description et une explicitation des stratégies ubiquitaires (coopératives, technologiques et symboliques) de sécurisation qui affectent continument la réalité culturelle et la réalité psychique. En sérialisant et en dynamisant les quatre trames spéculatives (anthropogénétique, anthropologique, sociologique et époquale) déployées par l’immunologie générale, la sémantique immunitaire fonctionne ainsi comme un schème heuristique qui permet de conférer une cohérence théorique au discours philosophique de Sloterdijk. En dépit de certains travers heuristiques afférents à l’imaginaire identitaire et guerrier qui fut légué par l’immunologie biologique et qui est aujourd’hui associé à cette sémantique, nous défendons la thèse suivant laquelle la sémantique immunitaire constitue un schème heuristique pertinent et performatif, dans l’horizon d’une compréhension renforcée de la condition humaine. D’une part, cette sémantique permettrait de mettre en lumière les stratégies discrètes de sécurisation psychoculturelle qui conditionnent l’existence et la survie des collectifs d’êtres humains ; et d’autre part, elle permettrait de donner à voir et à penser, par effet de contraste, les événements historiques qui sont susceptibles de perturber ou d’annihiler ces stratégies, imposant une mutation de l’immunité psychoculturelle acquise. Or, c’est précisément parce que la sémantique immunitaire permettrait d’approcher – en pensée – les boucles de rétroactions incessantes entre la réalité culturelle et la réalité psychique, qu’elle constituerait un schème heuristique décisif. Rendre explicite les stratégies implicites de sécurisation psychoculturelle, ainsi que les mutations de ces stratégies ; voici quelle serait la tâche assignée à la philosophie dès lors que celle-ci aurait accepté de se transformer en immunologie générale. »

  1. Thèse non achevées

– Guillaume Helle, inscrit en thèse depuis le 01.09.2018, encadrement à 100% : « L’idée de société animale : une approche phénoménologique ». Thèse suspendue depuis le 30.10.2019 en vue d’une réorientation professionnelle.

  1. Participation à des jurys de thèse

06.12.2023 : soutenance de thèse de Céline Marty (Université de Franche-Comté) à l’Université de Franche-Comté à Besançon : « La philosophie de l’autogestion d’André Gorz : Travail, écologie et temps de vie ». Membres du Jury : Mme Dominique Méda, Professeure (Université de Paris-Dauphine), Présidente ; M. Fabrice Flipo, Professeur (Université Paris-Diderot), Rapporteur ; M. Arnaud François, Professeur (Université de Poitiers), Rapporteur ; M. Alexis Cukier,  Maître de Conférences (Université de Poitiers), Examinateur ; M. Laurent Perreau, Professeur (Université de Franche-Comté) Codirecteur ; M. Vincent Bourdeau, Maître de Conférences (Université de Franche-Comté), Codirecteur.

11.09.2023 : soutenance de thèse de M. Benoit Sibille (Université de Franche-Comté), à l’Institut Catholique de Paris : « Praxis et communisme – recherches phénoménologiques sur Marx et Husserl ».  Membres du Jury : Mme Natalie Depraz, Professeure, Université de Paris Nanterre, Rapporteure ; M. Jérôme de Gramont, Professeur, Institut Catholique de Paris, Codirecteur de la thèse ; M. Stéphane Haber, Professeur, Université de Paris Nanterre, Rapporteur ; M. Laurent Perreau, Professeur, Université de Franche-Comté, Codirecteur de la thèse ; M. Emmanuel Renault, Professeur, Université de Paris Nanterre, Président du Jury.

20.06.2023 : soutenance de thèse de Jamil Alioui (UNIL-Lausanne) : Le « numérique » à la lumière de la philosophie de la culture de Gilbert Simondon. Membres du Jury : Mme Carole Maigné, Professeure, UNIL, Directrice de la these ; Laurent Perreau, Professeur, Université de Franche-Comté, Rapporteur et Président du Jury ; Michel Piotrowski, Professeur, UNIL, Rapporteur.

10.12.2022 : soutenance de thèse de Dominic Morin (École Normale Supérieure) à l’ENS de la rue d’Ulm à Paris : « Phénoménologie de l’interpassivité : le Nous originaire dans les écrits tardifs de Husserl ». Membres du Jury : Mme Élise Marrou (MCF à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université) et MM. Laurent Perreau (Professeur à l’Université de Franche-Comté, Besançon, et président du jury) et Julien Farges (Chargé de recherches de première classe au CNRS, Archives Husserl – UMR 8547).

26.11.2021 : soutenance de thèse de Michael Crevoisier (Université de Franche-Comté) à l’Université de Franche-Comté à Besançon : « Modifications du transcendantal : Sociologie, phénoménologie et ontogenèse ». Membres du Jury : M. Jocelyn Benoist, Professeur des Universités, Université de Paris I Panthéon Sorbonne, Membre de l’IUF, Président du Jury ; M. Philippe Cabestan, Enseignant CPGE, Académie de Paris, Rapporteur ; Mme Anne Sauvagnargues, Professeure des Universités, Université Paris Nanterre, Rapporteuse ; M. Laurent Perreau, Professeur des Universités, Université de Franche-Comté, Co-directeur ; M. Arnaud Macé, Professeur des Universités, Université de Franche-Comté, Co-directeur ; Mme Mélanie Plouviez, Maîtresse de Conférences, Université de Nice.

14.12.2021, Bernard Passavy (Université de Paris I Panthéon Sorbonne) à l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne : « Le poème tragique : une articulation entre philosophie et psychanalyse ». Membres du Jury : Jocelyn Benoist (Directeur de la thèse), Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne ; Lionel Naccache, Professeur au CHU Pitié-Salpêtrière ; Laurent Perreau (Président du Jury, Rapporteur), Professeur à l’Université de Franche-Comté ; Aurélie Pfauwadel (Rapporteuse), Maîtresse de Conférences à l’Université de Paris VIII ; François Regnault, Maître de Conférences honoraire à l’Université de Paris VIII.

05.02.2021, Gaëtan Hulot (Université de Paris Sorbonne Université) à Paris Sorbonne Université : « La possibilité de la réduction phénoménologique. Réduction, motivation, mondanisation ». Membres du jury : Dominique Pradelle (Directeur de la thèse), Professeur des Universités, Sorbonne Université ; Julien Farges, Chargé de recherches, Archives Husserl de Paris, UMR 8547, CNRS/ENS ; Jean-François Lavigne, Professeur des Universités, Université Paul Valéry, Montpellier (rapporteur) ; Laurent Perreau, Professeur des Universités, l’Université de Franche-Comté, Besançon (rapporteur, président du Jury).

21.10.2019 : Daniel Adjerad (Université de Paris I Panthéon-Sorbonne), à l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne : « Le concept d’économie chez Pierre Bourdieu ». Membres du Jury : M. Frédéric Lordon, Directeur de Recherche (CNRS), Directeur de la thèse ; Mme Cécile Lavergne, Maître de Conférence (Université de Lille), Bruno Ambroise, Chargé de Recherche (CNRS), Président du Jury ; M. Laurent Perreau, Professeur des Universités (Université de Franche-Comté), Rapporteur ; M. Claude Gautier, Professeur des Universités (ENS Lyon), Rapporteur.

10.10.2019 : Martine Fukas (Université de Franche-Comté), à l’Université de Franche-Comté : « Famille, lien ethique et reconnaissance ». Membres du Jury : Mme Gabrielle Radica, Professeure (Université de Lille),  Rapporteur ; Mme Fabienne Brugère Professeure (Paris VIII), Rapporteur ; M. Vincent Bourdeau, Maître de Conférence (Université de Bourgogne Franche-Comté) ; M. Laurent Perreau, Professeur (Université de Bourgogne Franche-Comté), Président du Jury ; Mme Julie Mazaleigue-Labaste, Chargée de Recherche (CNRS).

14.12.2017 : Hadrien Simon (Université de Rouen), à l’Université de Rouen : « La réinvention de la conscience dans la naissance de la phénoménologie : une lecture pratique ». Membres du Jury : M. Bernard ANDRIEU, Université Paris Descartes ; M. Laurent PERREAU, Université de Franche-Comté ; M. Jocelyn BENOIST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Mme. Natalie DEPRAZ, Université de Rouen (Directrice de thèse).

10.06.2011 : soutenance de thèse de Maria Gyemant (Univ. de Paris I Panthéon-Sorbonne/ Université Babes-Bolyai Cluj), à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris : « Intentionnalité et inconscient. Réflexions sur le fonctionnement de la vie psychique à partir du premier Husserl et de Freud ». Membres du Jury : Rudolf Bernet  (Prof., KU Leuven, Président du jury) ; Jocelyn Benoist  (Prof., Université Paris 1) ; Andreï Marga  (Prof., Université Babes-Bolyai Cluj) ; Laszlo Tengelyi (Prof., Université de Wuppertal) ; Laurent Perreau  (MCF., Université de Picardie Jules Verne, Amiens).

07.11.2007 : soutenance de thèse de Susi Ferrarello (Università degli Studi de Cassino/Université de Paris I Panthéon-Sorbonne), à Cassino (Italie) : « Il progetto etico e l’idea di scienza in Husserl » / « Le projet éthique et l’idée de science chez Husserl » sous la direction de Jocelyn Benoist et Paolo Zecchinato. Membres du Jury : Jocelyn Benoist  (Professeur à l’ Université Paris 1) ; Paolo Zecchinato (Université de Cassino) ; Laurent Perreau  (MCF, Université de Picardie Jules Verne, Amiens).

  1. Participation à des jurys d’HDR

10.01.2022 : HDR de Philippe Merlier à l’Université Paris Nanterre : « Philosophie sociale de la discrétion ». Membres du Jury : Stéphane Haber (Directeur de la thèse), Professeur, Université Paris Nanterre ; Fabienne Brugère , Professeure, Université Paris VIII ; François Sebbah, Professeur, Université Paris Nanterre : Fabienne Burgat (Rapporteuse), Directrice de recherche, CNRS ; Laurent Perreau (Rapporteur), Professeur, Université de Bourgogne Franche Comté ; Guillaume Le Blanc, Professeur, Université Paris Diderot.

  1. Comités de thèse

2022- : Hind Boulaya : « Cesare Lombroso et la France, avant l’Homme criminel (1856-1876) », Dir. Elena Bovo, Laboratoire des Logiques de l’Agir, Université de Franche-Comté.

2021- : Etienne Ménard : « Diviser le monde. La séparation dans la physique et l’éthique pré-platoniciennes (viiie-ve siècles) », Dir. Arnaud Macé, Laboratoire des Logiques de l’Agir, Université de Franche-Comté.

2021- : Sean McTravick : « Habitude et seconde nature chez Hegel », Dirs. Antoine Grandjean et Céline Spector, Université de Paris Panthéon Sorbonne.

2020-2023 : Lora Mariat : « L’air, les âmes, les sons : conceptions matérialistes de l’invisible
 entre philosophie présocratique et médecine hippocratique », Dir. Arnaud Macé, Laboratoire des Logiques de l’Agir, Université de Franche-Comté.

2018- : Yi Zhao : “Le présent vivant constitue-t-il la conscience?”, Dir. Dominique Pradelle et Julien Farges, UR : Pays germaniques Transfert culturels et Archive Husserl, ED : LASHS – 540 – Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales.

2018-2022 :  Dominic Morin (Archives Husserl de Paris, ENS ULM) :  « Phénoménologie de la socialité : intersubjectivité et monde social dans les écrits tardifs de Husserl », Dir. Dominique Pradelle, Université de Paris Sorbonne

2016-2018 : Azul Tamina Russo Katz : « La conscience esthétique dans la phénoménologie de Husserl. Son rapport à la fantaisie, à la conscience d’image et au souvenir », Dir. Dominique Pradelle, Université de Paris Sorbonne.

2017-2021 : Gaëtan Hulot, « Motivations de la réduction phénoménologique et de la mondanéisation dans l’oeuvre de Husserl », Dir. Dominique Pradelle, Université de Paris Sorbonne.

2017- : Antonio Coratti, « Husserl et le problème de l’espace », Dir. Dominique Pradelle, Université de Paris Sorbonne.

  1. Animation de la recherche doctorale

28/29.03.2024 : Rencontres doctorales franco-suisses entre l’UNIL (Lausanne) et l’UFC (Besançon) : « Normes, valeurs, cultures », organisées par Laurent Perreau et Carole Maigné, à l’UFC, Besançon.

11/12.05.2022 : Rencontres doctorales franco-suisses entre l’UNIL (Lausanne) et l’UFC (Besançon) : « Normes et valeurs », organisées par Laurent Perreau et Matthieu Amat, à l’UNIL, Lausanne.

2019-2024 : Organisation et animation du séminaire doctoral « Philosophies du sujets, philosophies sociales » (8 à 10 séances de 2h par an).

17/18.10.2018 : Parrainage et animation des Ateliers Doctoraux « Que faire de la connaissance du social ? » organisés par M. Crevoisier et F. Ferri, Logiques de l’Agir, UBFC, Besançon.