VHP1E13 : PHILOSOPHIE DE L’ART
Philosophie du cinéma : esthétique et ontologie de l’image enregistrée
M. CREVOISIER
[Séance du mardi 5 décembre]III. L’image du moindre détail
1. La manipulation de l’image numérique a. Approche ontologique . Référence : Bruno Bachimont, Le sens de la technique : le numérique et le calcul, Encre marine, 2010 . Référence : Bernard Stiegler, « L’image discrète » dans J. Derrida, B. Stiegler, Échographies de la télévision, Galilée, 1997. b. Approche esthétique 2. La synthèse computationnelle de l’image 3. L’indiscernabilité numérique et le merveilleux a. L’image mixte b. The revenant (Alejandro González Iñárritu, 2013 – 25:00 – 30:00) [Séance du mardi 28 novembre] II.4. L’image-mouvement (suite et fin) d. L’étrange indiscernabilité des êtres Référence : G. Deleuze, Cinéma 2. L’image-temps, Ch. IV. Les cristaux de temps. [TD] A.4. L’indiscernabilité temporelle a. Le film . Référence : Alain Resnais, L’Année dernière à Marienbad (1962) b. La rencontre amoureuse (00:39:50 > 00:55:20) [Séance du mardi 21 novembre] II.4. L’image-mouvement (suite) b. La méthode de Deleuze dans Cinéma c. Stylisation (Balazs) et visagéification (Deleuze) [TD] Rendu et correction du CC. [Séance du mardi 14 novembre] II.4. L’image-mouvement a. Critique et réappropriation de la conception bergsonienne du cinéma . Référence : G. Deleuze, Cinéma 1. L’image-mouvement, Minuit, 1983, ch. 1. . Référence : G. Deleuze, Pourparlers, Minuit, 1990. . Référence : P. Montebello, Deleuze, philosophie et cinéma, Vrin, 2008. [TD] A.3.2. L’hypothèse forte : l’expression des choses a. Le film . Référence : F. Lang, Metropolis, 1927. b. Le rythme de la machine (00:02:50 > 0:03:50) c. L’indiscernabilité homme-machine (00:41:00 > 00:42:20, 00:44:00 > 00:46:10) [Séance du mardi 7 novembre : contrôle continu] [Séance du mardi 24 octobre] II.3. Les mouvements singuliers a. Les micro-mouvements . Référence : MIT Youtube Channel, “Visualizing video at the speed of light — one trillion frames per second” (URL : https://www.youtube.com/watch?v=EtsXgODHMWk) . Référence : B. Balázs, L’Homme visible et l’esprit du cinéma. b. Le visage c. La perception élargie : l’intuition . Référence : H. Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, ch. II. . Référence : H. Bergson, Matière et mémoire, « Avant-propos de la 7e éd. » [TD] A.3 Y’a-t-il un visage des choses ? (suite) A.3.1. L’hypothèse faible : la projection des affects (suite) c. La folie de Caligari (01:01:20> 01:03:35) [Séance du mardi 17 octobre] b. Proust : la perception anonyme de l’étrange singularité . Référence : M. Proust, À la recherche du temps perdu, III. Le Côté de Guermantes. . Référence : A. Bazin, « Ontologie de l’image photographique » dans Qu’est-ce que le cinéma ?, p. 16. [TD] A.3 Y’a-t-il un visage des choses ? A.3.1. L’hypothèse faible : la projection des affects a. Le film . Référence : Robert Wiene, Le Cabinet du docteur Caligari. b. L’angoisse de la ville (00:20:00 > 00:23:40) [Séance du mardi 10 octobre] II.2. La vérité photographique de l’être aimé a. Barthes : l’air singulier et le « C’est ça ! » . Référence : R. Barthes, La chambre claire. [TD] A.2. Filmer les mouvements de l’âme . Référence : Carl Theodor Dreyer, La Passion de Jeanne d’Arc (1928)c) La composition de l’affect pur (00:05:21) . Référence : Gilles Deleuze, Cinéma 1. L’image-mouvement.
d. L’animation du visage (01:11:00 > 01:16:00)
[Séance du mardi 3 octobre]II. L’image du singulier
II.1. Le singulier a) Dimension logique . Référence : Aristote, Seconds Analytiques, livre I, chap. 31. . Référence :Aristote, Catégories, II b) Dimension linguistique c) Dimension psychologique [TD] A.2. Filmer les mouvements de l’âme a) Le film Réf. Carl Theodor Dreyer, La Passion de Jeanne d’Arc (1928) b) Le pur visage (00:00:00 > 00:08:05) [Séance du mardi 26 septembre]A. La nouvelle authenticité de l’image enregistrée
A.1. Filmer la nature a. Le film . Référence : Werner Herzog, Grizzly Man (2005). b. Entrer dans la nature 00:00:00 > 00:06:00 : présentation de Treadwell c. Enregistrer la vie sauvage 00:21:53 > 00:27:39 : l’événement de la vie sauvage 00:37:40 > 00:39:14 : la magie des herbes dans le vent d. L’ultime image : la mort et la fuite 00:51:30 > 00:53:20 : l’image impossible 01:36:00 > 01:38:35 : entrer dans la profondeur de l’image [Séance du mercredi 20 septembre] b. La perte de « l’aura » . Référence : Walter Benjamin, L’oeuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée (1936), §§ I-II 3. Phénoménologie de l’image photographique : « ça-a-été » . Référence : Roland Barthes, La chambre claire (1980), p.13 & p.120. 4. Ontologie de l’image cinématographique : « la momie du changement » . Référence : André Bazin, « Ontologie de l’image photographique » (1945) dans Qu’est-ce que le cinéma ?. 5. Les micro-mouvements du visage : le gros plan . Référence : Béla Balazs, L’homme visible et l’esprit du cinéma (1924)[Séance du mardi 12 septembre]
Introduction. Présentation du cours
-Modalités d’évaluation -Fonctionnement des séances -Travail à faire en dehors des cours -Objectifs du cours
I. Le concept d’image
. Référence : Tristan Garcia, L’image, Atlante, coll. « Les Clefs concours – philosophie », 2007.
1. La mimèsis : ce qui est perdu et ce qui est gagné
a. Perte : l’image est une copie dégradée de la réalité . Platon, La République, Livre X, 597b sqq.
b. Gain : L’image a le pouvoir de nous faire croire en une réalité absente . Pline L’Ancien, Histoire Naturelle, trad. E. Littré, t.2, Livre XXXV. Traitant de la peinture et des couleurs, Ch. XXXVI, §§ 5-6.
. Aristote, Poétique, I-VI.
2. L’image enregistrée
a. La copie parfaite
b. La perte de « l’aura » . Walter Benjamin, L’oeuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée.
Résumé du coursL’intérêt philosophique que ce cours porte au cinéma est double. D’un point de vue esthétique, l’expérience cinématographique offre une nouvelle perception de la réalité. Dans la salle obscure, le regard du spectateur s’ouvre à la nature des choses et des hommes, comme happé par leur présence singulière. Quelles spécificités de l’image cinématographique peut expliquer ce rapport inédit de l’homme à la nature ? D’un point de vue ontologique, l’image cinématographique diffère radicalement des autres types d’image parce qu’elle est automatiquement enregistrée. Comment déterminer l’essence de l’image cinématographique en tant qu’elle est héritière de l’image photographique, mais aussi en vue de l’horizon vidéoludique que la technologie numérique déploie aujourd’hui ? C’est au carrefour de ces deux dimensions que nous aborderons les textes théoriques essentiels de la philosophie du cinéma et que nous chercherons, par la pratique (grâce à la projection de divers extraits), à en reconstituer la pertinence.
Bibliographie indicative
BALÁZS, Béla, L’Homme visible et l’esprit du cinéma, Belval, Circé, 2010.
BARTHES, Roland, La chambre claire. Note sur la photographie, Paris, Gallimard, 1980.
BAZIN, André, Qu’est-ce que le cinéma ?, Paris, Cerf, 1976.
BENJAMIN, Walter, L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, Paris, Payot, 2013.
DELEUZE, Gilles, Cinéma, tomes 1 et 2, Paris, Minuit, 1983-1985.
DERRIDA, Jacques et STIEGLER, Bernard, Échographies de la télévision, Paris, Galilée, 1996.
RANCIÈRE, Jacques, La Fable cinématographique, Paris, Seuil, 2001.
TRICLOT, Mathieu, Philosophie des jeux vidéo, Paris, Zones, 2011.
TRUFFAUT, François, Les Films de ma vie, Paris, Flammarion-Champs, 2012.