Journées d’études « Le temps social. Approches philosophiques et sociologiques »
Journées d’études organisées par le Département de Philosophie, l’UFR SLHS de l’Université de Franche-Comté et le Laboratoire Logiques de l’Agir avec le soutien du Projet Chrysalide 2018 « Approches sociologiques et philosophiques du temps social »
Jeudi 15 (14h-17h30) et vendredi 16 novembre 2018 (9h-16h), Université de Franche-Comté, UFR SLHS, Grand Salon, entrée par le 18 rue Chifflet (1er étage), 25000 Besançon.
Journées ouvertes à tou·te·s, dans la limite des places disponibles. Pas d’inscription requise.
PrésentationDans l’histoire de la philosophie, la réflexion sur la nature du temps a souvent été conduite en privilégiant deux approches majeures. Une première approche considère la réalité physique, matérielle ou cosmologique du temps : de Platon à Einstein en passant par Galilée et Newton, le temps appartient à l’ordre naturel des choses, il est objectif, mesuré et devient lui-même mesure de toute chose. Une autre approche consiste à faire droit au point de vue de la conscience individuelle : de Saint Augustin à Bergson en passant par Kant, Husserl ou encore Heidegger, c’est alors l’expérience subjective du temps qu’il s’agit de penser.
Or ces approches présentent l’inconvénient de négliger la dimension proprement sociale du rapport au temps, quand celle-ci n’est pas tout simplement niée. S’efforcer de penser la dimension sociale du temps, c’est donc envisager une troisième approche, où le temps n’est pas une donnée naturelle, ni un pur vécu, mais le produit complexe d’un ensemble de relations, d’interactions et d’institutions. Une première ligne d’investigation, d’ordre ontologique, s’attache ainsi à montrer que le temps est un produit de la vie sociale : il est constitué par ce que les agents font, par les relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres. Mais il faut aussi, en retour, envisager une autre ligne d’investigation, où il s’agit de montrer comment les contextes sociaux, les relations sociales sont eux-mêmes produits, transformés, par le temps. En ce sens, le temps social ne se confond pas avec l’histoire, il est irréductible aux rythmes sociaux : il s’agit de comprendre comment des conceptions du temps, des pratiques, des constructions ou des dispositifs temporels déterminent la vie sociale et comment celle-ci, en retour, peut user du temps.
Sous cette perspective, la journée d’études « Le temps social. Approches philosophiques et sociologiques » cherchera à faire droit à la diversité des approches philosophiques et sociologiques du temps social. Il s’agira, en particulier, d’interroger les limites de la philosophie traditionnelle et de montrer quels peuvent être les apports et les bénéfices des analyses et de la réflexion sociologiques.
Programme
Responsable et contact :
Laurent Perreau (laurent.perreau[AT]univ-fcomte[POINT]fr)