VHP8U1 (2019-2020) : Histoire de la philosophie, M1, S8 (A. Macé)

Les Formes platoniciennes dans leur contexte intellectuel et scientifique

Arnaud Macé

Résumé

La philosophie se nourrit de ce qui lui est extérieur, et ce non pas seulement pour emprunter des concepts qui restent marginaux en son sein, mais aussi bien pour élaborer ses outils et procédures les plus précieuses. L’exemple de l’élaboration des méthodes philosophiques de Platon et de son concept fondamental, la forme intelligible (eidos, idea), est de ce point de vue particulièrement intéressant. Les tentatives de comprendre ce concept en ne lisant que les dialogues de Platon a donné lieu, dans la tradition philosophique, à une grande pluralité d’interprétations. Ce faisant, on se prive du contexte intellectuel avec lequel Platon discutait en élaborant cette construction philosophique. Comme l’a montré Alfred Taylor il y a un siècle, ce contexte est d’un côté celui de l’art oratoire et de l’autre celui de l’art médical : d’un côté comme de l’autre nous pouvons remarquer un usage technique du concept d’eidos, dont l’usage platonicien est tributaire. Nous reprendrons cette enquête sur les origines techniques du concept platonicien, en l’insérant dans le contexte d’une recherche plus générale sur l’origine notamment médicale des concepts et des méthodes présentées dans les dialogues de Platon.

Bibliographie préliminaire

– Hippocrate, Tome II. 1re partie, L’ancienne médecine, éd. par J. Jouanna, Paris, Les Belles Lettres, 1990.

– Hippocrate, Airs, eaux, lieux, éd. par J. Jouanna, Paris, les Belles lettres, 1996.

– Hippocrate, Du Régime, éd. par R. Joly, Paris, les Belles lettres, 1967.

– Platon, Phédon, Phèdre, République, Théétète, Sophiste, Philèbe (traductions GF ou Pléiade).

Études

– Souilhé, J., Étude sur le terme ΔΥΝΑΜΙΣ dans les dialogues de Platon, Paris, F. Alcan, 1919.

– E. Taylor, Varia Socratica : first series, Oxford, J. Parker, 1911.