Le laboratoire Logiques de l’Agir a le plaisir de vous convier à son séminaire le mercredi 13 novembre 2024 à 18h00 à l’UFR SLHS de l’université de Franche-Comté en salle E14 (Grand Salon), entrée par 18 rue Chifflet, 25000 Besançon, pour une séance intitulée :
Transformer le parc zoologique de Besançon : retours et réflexions sur deux ans de comité scientifique
Intervenants
– Samuel Chaineau (professeur agrégé au lycée Pergaud de Besançon)
– Michaël Crevoisier (maître de conférences à l’université de Franche-Comté / Logiques de l’agir)
– Étienne Ménard (professeur agrégé et doctorant à l’université de Franche-Comté / Logiques de l’agir)
– Gaëlle Ronsin (maîtresse de conférences à l’université de Franche-Comté / Lasa)
Résumé
Depuis le 4 avril 2022, un comité composé de plus d’une vingtaine d’acteurs associatifs, de directeurs d’établissements et de chercheurs, dont les missions et les domaines d’expertises concernent le bien-être animal et la conservation de la biodiversité, se réunissent régulièrement dans le but de réfléchir en commun à l’avenir du parc zoologique de la Citadelle de Besançon. Cette démarche engagée et coordonnée par la Ville de Besançon a donné lieu à une série de discussions ayant abouti à un livrable qui sera prochainement présenté à la municipalité. Dès le départ, ce comité a été conçu en vue de mener des réflexions de fond sur la condition animale en captivité mais aussi, plus largement, sur “le rapport entre les humains et le reste des animaux” compris “comme une interaction fondée sur un partage et non comme une opposition”. C’est notamment en raison du caractère philosophique de ce type de questionnement que la présence de philosophes a été souhaitée lors de la création de ce comité.
C’est à partir du bilan de ces discussions que nous vous proposons une séance à quatre voix. Michaël Crevoisier, membre du comité, commencera par en préciser le contexte, le fonctionnement et les étapes. Il sera accompagné de Samuel Chaineau et Étienne Ménard avec qui, en amont des séances du comité, le travail préparatoire d’analyse et d’élaboration des arguments a été réalisé. Tous trois développeront les aspects philosophiques des problématiques qu’il s’est agi d’aborder lors des séances, notamment concernant l’épistémologie de l’éthologie comportementale et de la zootechnie, l’éthique animale, l’ontologie des animaux en captivité, le sens du concept de biodiversité et le rôle de la médiation technique dans les relations humain-animal.
Cette participation au comité a également donné lieu à une exploration sociologique en cours, menée par Gaëlle Ronsin, dont l’expertise concernant le fonctionnement et les enjeux de ce type de comité a enrichi la réflexion au fil des séances de travail. Elle sera cette quatrième voix par laquelle la cause animale s’éclaire à travers ses enjeux sociaux et politiques et donne à voir des transformations contemporaines de la délibération et de la fabrique de la ville (vivante).