Soutenance de thèse – Ariel Guillet – Lundi 24/06/2024, 13h30-18h – Grand Salon

Lundi 24 juin 2024 à 13h30 au Grand Salon (E14) de l’université de Franche-Comté (18 rue Chifflet, Besançon), Ariel Guillet soutiendra sa thèse dirigée sous la direction de Laurent Perreau et Richard Sobel, intitulée :

Au-delà du “primitivisme” : la diversité des économies de Karl Bücher à Karl Polanyi

Elle sera suivie d’un pot.

Le jury sera composé de :

Isabelle Kalinowski, Directrice de recherche au CNRS (UMR Pays germaniques) : rapportrice
Wolf Feuerhahn, Directeur de recherche au CNRS (Centre Alexandre-Koyré) : rapporteur
Stéphane Haber, Professeur à l’université Paris Nanterre : examinateur
Agnès Labrousse, Professeure à Sciences Po Lyon : examinatrice
Laurent Perreau, Professeur à l’université de Franche-Comté : directeur
Richard Sobel, Professeur à l’université de Lille : co-directeur.

Résumé de la thèse

Si l’on convient que l’économie telle que nous la connaissons – qu’on l’appelle capitalisme ou système de marché – présente des caractéristiques qui lui sont absolument propres et s’analyse donc selon des catégories qui ne valent que pour elle, alors apparaît une question centrale pour l’étude des formes qui s’en distinguent : celle de la construction de concepts originaux susceptibles de rendre compte des économies non marchandes ou non capitalistes dans leur diversité. L’objectif de ce travail est d’étudier l’histoire de ce problème, sous sa forme la plus radicale, à travers les sciences humaines et sociales. Pour ce faire, nous nous intéressons non seulement à la manière dont il est élaboré, en Allemagne, à la fin du XIXe siècle, dans l’œuvre de Karl Bücher mais aussi à l’ensemble des reformulations dont il a fait l’objet chez trois auteurs distincts : Max Weber, Bronisław Malinowski et Karl Polanyi. Nous étudions donc la série des transformations que subit cette interrogation fondamentale, en fonction du contexte historique général, des rapports entre les disciplines et du cadre épistémologique au sein duquel elle est abordée. Nous montrons ainsi que, chez chacun de ces auteurs, ce problème se traduit par la création et l’utilisation de concepts originaux – la réciprocité, l’oikos ou encore la redistribution – qui permettent d’envisager à nouveaux frais et dans toute sa diversité la question de la subsistance humaine.

Mots-clés

Histoire de la pensée économique ; histoire des sciences humaines et sociales ; philosophie des sciences humaines et sociales ; épistémologie ; capitalisme ; oikos ; don ; réciprocité