Y4HPH5U4 (2024-2025) : Esthétique et philosophie de l’art, L3, S5 (M. Crevoisier)

Résumé du cours

 

            La philosophie esthétique recouvre deux types de questionnement : d’un côté la nature et les possibilités du sujet sensible, c’est-à-dire le fait que nous soyons capables de sentir, de percevoir et de nous émouvoir ; d’un autre côté l’appréciation du beau et des œuvres d’art en général, impliquant notamment l’analyse des jugements de goût. Nous interrogerons cette différence au sein de l’œuvre d’Emmanuel Kant, en exposant successivement la théorie du sujet sensible au départ de l’analytique transcendantale dans la Critique de la raison pure, puis les théories du beau, du sublime et de l’art dans l’analytique des jugements esthétiques dans la Critique de la faculté de juger.

            Nous mettrons notamment l’accent sur l’originalité de ce que Kant appelle « esthétique transcendantale », par rapport aux approches métaphysiques et empiristes. Nous insisterons également sur le rôle central que Kant attribue à l’imagination, ainsi que sur les multiples interprétations qui en ont été faites.

 

 

Bibliographie

 

Texte de référence

Critique de la raison pure [1781-1787], trad. de l’allemand par A. Renaut, Paris, Garnier-Flammarion, 2006.

Critique de la faculté de juger [1790], trad. de l’allemand par A. Renaut, Paris, Garnier-Flammarion, 2015.

Observations sur le sentiment du beau et du sublime [1764], trad. de l’allemand par R. Kempf, Paris, Vrin, 2000.

 

Commentaires

Bourdieu P., La distinction. Critique sociale du jugement, Paris, Minuit, 1979.

Deleuze G., La Philosophie critique de Kant, Paris, PUF, 2015.

Derrida J., De la vérité en peinture, Paris, Champs/ Flammarion, 1978.

Lyotard J.-F., Leçons sur l’Analytique du sublime. Kant, Critique de la faculté de juger, § 23-29, Paris, Galilée, 1991 (rééd. Klincksieck, 2015).

Calori, F., Foessel, M., et Pradelle D., De la sensibilité. Les esthétiques de Kant, PU Rennes, 2014.