Laurent PERREAU

Professeur des universités – Philosophie contemporaine

Fonctions : 

  • Membre titulaire de l’EA 2274 Logiques de l’Agir
  • Chercheur associé aux Archives Husserl de Paris (UMR 8547)
  • Directeur du département de Philosophie
  • Responsable du Master de Philosophie et de la préparation aux concours
  • Directeur de la collection Agon au Presses Universitaire de Franche-Comté
  • Membre du Jury de l’Agrégation de Philosophie

Contact : laurent.perreau[at]univ-fcomte[point]fr                                CV Complet

Domaines de spécialité :

  • Philosophie contemporaine
  • Philosophie de langue allemande
  • Philosophie sociale, philosophie morale et politique
  • Philosophie et épistémologie des sciences humaines et sociales

Axes de recherche :

  • Phénoménologies sociales : Husserl, Schütz, Scheler, etc.
  • Ontologie sociale : débat sur l’intentionnalité collective, statut des institutions, ontologie du collectif, ontologie de la pratique/des pratiques.
  • Épistémologie des sciences sociales : principes et modalités de l’enquête sociologique, du raisonnement en SHS, de la critique en SHS.
  • Éthique et théorie des valeurs : problème du statut des valeurs dans la tradition phénoménologique, normes éthiques et normes sociales, éthique individuelle et sociale.
  • Temps social, rythmes sociaux.

Projet en cours : “Philosophie du temps social”

Dans l’histoire de la philosophie, la réflexion sur la nature du temps a souvent été conduite en privilégiant deux approches majeures. Une première approche considère la réalité physique, matérielle ou cosmologique du temps : le temps appartient à l’ordre naturel des choses, il est objectif, mesuré et devient lui-même mesure de toute chose. Une autre approche consiste à faire droit au point de vue de la conscience individuelle : c’est alors l’expérience subjective du temps qu’il s’agit de penser.Or ces approches présentent l’inconvénient de négliger la dimension proprement sociale du rapport au temps, quand celle-ci n’est pas tout simplement niée. S’efforcer de penser la dimension sociale du temps, c’est donc envisager une troisième approche, où le temps n’est pas une donnée naturelle, ni un pur vécu, mais le produit complexe d’un ensemble de relations, d’interactions et d’institutions. Le temps social ne se confond pas avec l’histoire, il est irréductible aux rythmes sociaux : il s’agira de comprendre comment des conceptions du temps, des pratiques, des constructions ou des dispositifs temporels déterminent la vie sociale et comment celle-ci, en retour, peut user du temps.

Pour redécouvrir le temps social, il faut reconstituer une longue tradition sociologique qui, de Hubert à Rosa en passant par Durkheim, Mauss, Gurvitch, Halbwachs, Elias ou encore Bourdieu, analyse et donne à penser un « temps social », bien mieux que n’a pu le faire la philosophie. On peut alors proposer une conceptualisation nouvelle de ce temps social, en montrant comment celui-ci se fonde sur des représentations collectives, comment il se réalise à travers nos pratiques et quelles sont ses normativités. C’est aussi à cette condition qu’il devient possible de considérer, et de critiquer, certains usages politiques du temps social.

Formation :

  • 2015 : Habilitation à Diriger des Recherches à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, soutenue le 12 décembre 2015. Titre du dossier : « Le sujet social. Enquête sur la portée et les limites de la phénoménologie sociale ». Le dossier comprend un mémoire de synthèse ainsi que des ouvrages, articles et traductions regroupés sous trois rubriques : I/ Études husserliennes ; II/ Études schütziennes ; III/ Phénoménologie et sciences sociales. L’inédit est intitulé « Le sujet social. Bourdieu et la critique de la phénoménologie ». Membres du jury : M. Jocelyn Benoist (Université de Paris I, garant), Mme Natalie Depraz (Université de Rouen), Mme Nathalie Zaccaï-Reyners (Université Libre de Bruxelles), M. Claude Gautier (ENS de Lyon, pré-rapporteur), M. Dominique Pradelle (Université de Paris IV, pré-rapporteur), M. Bruno Karsenti (EHESS).
  • 2002-2006 : Doctorat de Philosophie à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Mention : Très Honorable avec les félicitations du jury. Sujet de la thèse rédigée sous la direction de J.-F. Kervégan : « Le monde social selon Husserl ». Thèse soutenue le 8 décembre 2006 à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Membres du jury : B. Bégout (Université de Picardie), J. Benoist (Président du jury, Université de Paris I Panthéon-Sorbonne), R. Bernet (Expert, Directeur des Archives Husserl de Louvain), C. Colliot-Thélène (Université de Rennes), J.-F. Kervégan (Université de Paris I Panthéon-Sorbonne).
  • 2001 :   DEA de Philosophie à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne.
  • 2000 :  Maîtrise de Lettres Modernes à l’Université de Caen.
  • 1999 :   Agrégation de Philosophie.
  • 1998 :   Maîtrise de Philosophie à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne.
  • 1997 :   Licence de Philosophie à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne.
  • 1996-2002 : Élève à l’École Normale Supérieure de Fontenay/St-Cloud, section Philosophie.

Cursus universitaire et professionnel :

  • Depuis 2017 : Professeur de Philosophie Contemporaine à l’Université de Franche-Comté, rattaché au Laboratoire des Logiques de l’Agir (EA 2274)
  • 2012-2013 : Chargé de Recherche au CNRS (en délégation), rattaché au CURAPP-ESS/UMR 7319
  • 2007-2017 : Maître de Conférences en Philosophie Contemporaine à l’Université de Picardie Jules Verne.
  • 2005-2007 : ATER à l’UFR de Philosophie de l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Rattaché à l’Équipe d’Accueil 3562 Philosophies contemporaines.
  • Sept. 2005 : Professeur de Philosophie au Lycée de la Mare Carrée (Moissy-Cramayel, 77).
  • 2002-2005 : Allocataire-Moniteur Normalien à l’UFR de Philosophie de l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Rattaché à l’Équipe d’Accueil 3562 Normes, Sociétés, Philosophies (NoSoPhi).
  • 2000-2001 : Séjour de recherche d’un an à Berlin (Humboldt Universität/Centre Marc Bloch). Boursier du Deutscher Akademischer Austausch Dienst (DAAD).
  • 1999-2000 : Lecteur de français à la National Law School of India (Bangalore, Inde), dans le cadre du Programme Romain Roland du Ministère des Affaires Étrangères.
  • 1996-2002 : Élève à l’ENS de Fontenay/St-Cloud – Lyon Lettres et Sciences Humaines.

Publications :

  • L’expérience, Vrin, 2010 (dir.).
  • Husserl. La science des phénomènes, CNRS Éditions, 2012, avec A. Grandjean.
  • Erving Goffman et l’ordre de l’interaction, CURAPP-ESS/CEMS, 2012, avec D. Céfaï.
  • Le monde social selon Husserl, Springer, 2013.
  • Le phénomène, Vrin, 2015 (dir.).
  • Le sujet social. Bourdieu critique de la phénoménologie, CNRS Éditions, 2019.

Encadrement doctoral